Perspective
Arrêtons d'écouter les prophètes de l'IA.
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Résumé exécutif

Le débat public autour de l’IA est souvent polarisé entre visions utopiques et dystopiques. D’un côté, certains affirment que l’IA rend déjà certaines compétences obsolètes ; de l’autre, elle est présentée comme inutile ou sans avenir. Ces prises de position extrêmes reflètent rarement une analyse objective : elles répondent le plus souvent à des intérêts économiques ou à des postures d’influence.

Ma conviction : il est essentiel de dépasser ces discours manichéens pour adopter une approche responsable et pragmatique. Cela signifie analyser avec rigueur les usages réels, tester concrètement les limites de l’IA, et rester à l’écart de tout dogmatisme.

À long terme, cette posture lucide et ouverte permet de distinguer les signaux pertinents du bruit médiatique, de prendre des décisions éclairées, et d’en tirer un véritable avantage compétitif.

D’un côté, certains patrons affirment qu’il ne sert plus à rien de poursuivre des études en ingénierie informatique, car l’IA remplacerait déjà ces compétences à grande vitesse.

De l’autre, certains tiennent un discours fondamentalement anti-IA, prétendant qu’elle ne sert à rien ou qu’elle n’a aucun avenir.

Arrêtons de donner du crédit à ces avis manichéens. Dès qu’un sujet s’empare du grand public, tout le monde se sent obligé d’avoir une opinion, moi le premier. Le problème, c’est que les plus influents défendent presque toujours un agenda : est-il surprenant que le PDG de Nvidia adopte un discours pro-IA, alors que son entreprise fournit les puces indispensables à ces systèmes ? Ou qu’un acteur dont l’activité est directement menacée par l’IA insiste sur sa prétendue médiocrité ?

Chacun a le droit de s’exprimer. À nous d’être responsables et de ne pas accorder plus de crédit qu’il n’en faut à certains discours pour ne pas nous laisser influencer sur nos propres choix, surtout lorsque certains jouent d'un argument d'autorité pour polariser un débat sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas.

En revanche, continuons à comprendre, explorer et expérimenter les vrais usages ainsi que les limites de l’IA, sans tomber dans un quelconque dogmatisme. À long terme, lorsque le sujet sera moins “chaud” et populaire, ceux ayant une telle approche en ressortiront gagnants.

Tout n'est pas tout blanc ou tout noire, donc restons ouverts d’esprit.